DĂ©marches administratives

Fiche pratique

Retenue ou garde Ă  vue d'un mineur

Vérifié le 19 mai 2023 - Direction de l'information légale et administrative (PremiÚre ministre)

La retenue ou la garde Ă  vue est une mesure qui permet de garder sous contrainte (c'est-Ă -dire contre son grĂ©) un mineur Ă  la disposition des enquĂȘteurs.

Les rÚgles différent en fonction de l'ùge du mineur.

Nous vous présentons les informations à connaßtre.

La retenue est une mesure qui concerne uniquement les mineurs ùgés de 10 à 13 ans.

Ils ne peuvent pas faire l'objet d'une mesure de garde Ă  vue.

La retenue est mise en place, dans le cadre d'une enquĂȘte, lorsqu'un mineur est soupçonnĂ© d'avoir commis ou tentĂ© de commettre un dĂ©lit ou un crime puni d'au moins 5 ans de prison.

La retenue est une mesure limitant la liberté du mineur.

Elle est dĂ©cidĂ©e par un officier de police judiciaire, avec l'accord prĂ©alable et sous le contrĂŽle d'un magistrat. Le magistrat peut ĂȘtre un procureur de la RĂ©publique, un juge d'instruction ou un juge des enfants.

Les parents du mineur ou les adultes qui en sont responsables (par exemple, tuteur, curateur) doivent immĂ©diatement ĂȘtre avertis de cette mesure.

DĂšs le dĂ©but de la retenue, le mineur doit ĂȘtre assistĂ© par un avocat et ĂȘtre examinĂ© par un mĂ©decin.

L'audition du mineur dans le cadre de cette mesure fait l'objet d'un enregistrement.

La mesure de retenue, est possible seulement s'il est soupçonné d'avoir commis ou tenté de commettre un délit ou crime puni d'au moins 5 ans de prison.

Il faut Ă©galement que la retenue du mineur soit l'unique moyen de parvenir Ă  l'un au moins des objectifs suivants :

  • Poursuivre une enquĂȘte impliquant la prĂ©sence du mineur concernĂ©
  • Garantir la prĂ©sentation du mineur devant la justice
  • EmpĂȘcher la destruction d'indices
  • EmpĂȘcher une concertation avec des complices
  • EmpĂȘcher tout pression sur les tĂ©moins ou la victime
  • Faire cesser une infraction en cours

La retenue doit ĂȘtre limitĂ©e au temps nĂ©cessaire Ă  la dĂ©position (l'audition) du mineur, Ă  sa prĂ©sentation devant le magistrat chargĂ© de l'enquĂȘte ou sa remise Ă  ses parents, reprĂ©sentants lĂ©gaux (tuteur, curateur) ou au service auquel il a Ă©tĂ© confiĂ©.

La retenue ne peut pas dépasser une durée initiale de 12 heures.

Elle peut ĂȘtre prolongĂ©e une seule fois pour 12 heures, Ă  titre exceptionnel, sur dĂ©cision argumentĂ©e du magistrat en charge du dossier (procureur de la RĂ©publique au stade de l'enquĂȘte ou juge d'instruction au moment de l'information).

Le mineur doit nécessairement rencontrer le magistrat avant toute prolongation.

L'officier de police judiciaire (OPJ) doit informer immédiatement les parents ou les adultes responsables du mineur de son placement en retenue.

Un avocat doit ĂȘtre obligatoirement dĂ©signĂ© pour assister le mineur.

Un mĂ©decin doit ĂȘtre obligatoirement dĂ©signĂ© pour rencontrer le mineur dĂšs le dĂ©but de la retenue.

Les informations concernant l'enquĂȘte menĂ©e par le procureur de la RĂ©publique ou le juge d'instruction doivent ĂȘtre donnĂ©es au mineur.

Elles doivent Ă©galement ĂȘtre communiquĂ©es aux adultes qui sont responsables de lui (exemple : ses parents), s'ils sont connus.

Pour protĂ©ger le mineur ou le bon dĂ©roulement de l'enquĂȘte, le magistrat peut dĂ©cider de ne pas transmettre les informations.

Dans certains cas (parents inconnus, protection de l'enfant et bon dĂ©roulement de l'enquĂȘte), le mineur peut dĂ©signer un adulte pour l'accompagner et recevoir ces informations. Il s'agit de l'adulte appropriĂ©. S'il n'en choisit aucun, le magistrat doit lui en dĂ©signer un.

Avant l'audition

L'officier de police judiciaire (OPJ) doit fournir au mineur, à ses parents ou à ses représentants légaux les informations suivantes :

  • DurĂ©e maximale de la retenue
  • Infraction que le mineur est soupçonnĂ© d'avoir commise, sa date et son lieu prĂ©sumĂ©s
  • Droit du mineur de se taire
  • Droit du mineur de prĂ©senter des observations au magistrat chargĂ© de la prolongation
  • Droit du mineur d'ĂȘtre assistĂ© par un interprĂšte
  • Droit du mineur d'ĂȘtre examinĂ© par un mĂ©decin (examen mĂ©dical systĂ©matique)
  • Droit du mineur Ă  ce que ses parents soient informĂ©s, sauf circonstances particuliĂšres
  • Droit du mineur d'ĂȘtre accompagnĂ© par ses parents lors de l'audition, sauf circonstances particuliĂšres
  • Droit du mineur Ă  la protection de la vie privĂ©e, garanti par l'interdiction de diffuser les enregistrements de ses auditions
  • Droit du mineur d'ĂȘtre dĂ©tenu (emprisonnĂ©) sĂ©parĂ©ment des adultes (le mineur ne peut pas ĂȘtre placĂ© en cellule)
  • Droit du mineur Ă  la prĂ©servation de sa santĂ©, et au respect de sa libertĂ© de religion ou de conviction
  • Droit du mineur d'ĂȘtre assistĂ© par un avocat, choisi par lui, par ses parents, ou commis d'office, dĂšs le dĂ©but de la mesure (si aucun avocat n'est dĂ©signĂ© par le mineur ou ses parents, le magistrat chargĂ© de l'enquĂȘte doit demander lui-mĂȘme un avocat commis d'office)

AprĂšs l'audition

Le mineur et les adultes responsables de lui sont informés qu'ils peuvent consulter tous les documents du dossier à condition d'obtenir l'accord du procureur de la République. Tel est le cas par exemple des documents suivants :

  • ProcĂšs verbal constatant son placement en retenue
  • Certificat mĂ©dical Ă©tabli par le mĂ©decin
  • ProcĂšs verbaux de ses propres auditions, que le mineur devra signer

Accompagnement par ses parents

Les parents (titulaires de l'autoritĂ© parentale) peuvent accompagner le mineur lors de l'audition si les enquĂȘteurs acceptent. Tel est le cas s'ils estiment qu'il est dans l'intĂ©rĂȘt de l'enfant d'ĂȘtre accompagnĂ©, Ă  condition que leur prĂ©sence ne porte pas atteinte au bon dĂ©roulement de l'enquĂȘte.

Les parents peuvent demander un examen médical pour le mineur et l'assistance d'un avocat.

Ils n'ont pas le droit de poser des questions ou de formuler des observations. Mais les enquĂȘteurs peuvent les y inviter.

 Ă€ noter

l'audition peut commencer en l'absence des parents, mais uniquement 2 heures aprÚs qu'ils aient été avertis.

Accompagnement par l'adulte approprié

Lorsqu'un adulte approprié a été désigné par le mineur, il peut aussi l'assister lors de l'audition.

Toutefois, il ne dispose pas de l'ensemble des droits reconnus aux parents. Il peut demander un examen médical, mais il ne peut pas demander l'assistance d'un avocat en particulier.

Il ne peut pas prendre la parole pendant l'audition.

Tout audition du mineur fait l'objet d'un enregistrement audiovisuel.

L'original est conservé dans un lieu sécurisé au tribunal chargé de l'affaire. Une copie est versée au dossier.

L'enregistrement est visionnĂ© uniquement en cas de contestation du contenu du procĂšs verbal d'audition. La demande de consultation peut ĂȘtre faite par le procureur de la RĂ©publique ou l'une des parties.

Lorsque l'enregistrement ne peut pas ĂȘtre effectuĂ© en raison d'une impossibilitĂ© technique, il en est fait mention dans le procĂšs-verbal d'audition. Le procĂšs-verbal prĂ©cise la nature de cette impossibilitĂ©. Le procureur de la RĂ©publique ou le juge d'instruction en est immĂ©diatement informĂ©.

S'il n'y a pas eu d'enregistrement, il ne peut pas y avoir de condamnation prononcée uniquement sur la base de la rédaction des déclarations du mineur.

La retenue prend fin dans l'une des situations suivantes :

  • Lorsque le mineur est remis en libertĂ© et confiĂ© Ă  ses parents ou Ă  ses responsables. Il peut nĂ©anmoins ĂȘtre convoquĂ© ultĂ©rieurement devant le juge des enfants, si le procureur de la RĂ©publique dĂ©cide de le poursuivre.
  • Lorsque le mineur est directement prĂ©sentĂ© au procureur de la RĂ©publique qui dĂ©cidera des suites Ă  donner (une audience devant le juge des enfants par exemple).

La garde Ă  vue est mise en place, dans le cadre d'une enquĂȘte, lorsqu'un mineur est soupçonnĂ© d'avoir commis ou tentĂ© de commettre un dĂ©lit ou un crime puni d'une peine de prison.

La garde à vue est une mesure limitant la liberté du mineur.

Elle est dĂ©cidĂ©e par un officier de police judiciaire (OPJ), qui peut ĂȘtre un policier ou un gendarme.

La garde Ă  vue est le maintien obligatoire du mineur dans les locaux de la police ou de la gendarmerie pour ĂȘtre interrogĂ©.

Les parents du mineur ou les adultes qui en sont responsables (par exemple, tuteur, curateur) doivent immĂ©diatement ĂȘtre avertis de cette mesure.

DĂšs le dĂ©but de la garde Ă  vue, le mineur doit ĂȘtre assistĂ© par un avocat et ĂȘtre examinĂ© par un mĂ©decin.

La mesure de garde à vue est possible uniquement lorsqu'il est soupçonné d'avoir commis ou tenté de commettre un délit ou un crime puni d'une peine de prison.

Pour placer un mineur en garde Ă  vue, il faut que cette mesure soit l'unique moyen de parvenir Ă  l'un au moins des objectifs suivants :

  • Poursuivre une enquĂȘte impliquant la prĂ©sence du mineur concernĂ©
  • Garantir la prĂ©sentation du mineur devant la justice
  • EmpĂȘcher la destruction d'indices
  • EmpĂȘcher une concertation avec des complices
  • EmpĂȘcher toute pression sur les tĂ©moins ou la victime
  • Faire cesser l'infraction en cours

La garde à vue a une durée initiale de 24 heures.

Elle peut ĂȘtre prolongĂ©e de 24 heures supplĂ©mentaire maximum uniquement si l'infraction concernĂ©e est punie d'au moins 5 ans de prison. Cette prolongation se fait sur autorisation du magistrat chargĂ© de l'enquĂȘte.

Ce magistrat peut ĂȘtre le procureur de la RĂ©publique au stade de l'enquĂȘte ou le juge d'instruction au moment de l'information.

Le mineur gardĂ© Ă  vue doit nĂ©cessairement rencontrer le magistrat avant la prolongation. Cette prĂ©sentation peut ĂȘtre rĂ©alisĂ©e par visio-confĂ©rence.

DĂšs que l'officier de police judiciaire (OPJ) dĂ©cide de placer le mineur en garde Ă  vue, il doit immĂ©diatement informer le magistrat chargĂ© de l'enquĂȘte (c'est-Ă -dire le juge d'instruction ou le procureur de la RĂ©publique).

Un avocat doit ĂȘtre obligatoirement dĂ©signĂ© pour assister le mineur.

Un mĂ©decin doit ĂȘtre obligatoirement dĂ©signĂ© pour rencontrer le mineur dĂšs le dĂ©but de la garde Ă  vue.

L'officier de police judiciaire (OPJ) doit informer immédiatement les parents ou les adultes responsables du mineur (par exemple, tuteur, curateur) de son placement en garde à vue.

 Ă€ noter

pour assurer le bon dĂ©roulement de l'enquĂȘte, le magistrat responsable peut dĂ©cider d'informer les parents 12 heures aprĂšs le dĂ©but de la garde Ă  vue (ou 24 heures aprĂšs si la mesure est prolongĂ©e).

Dans ce cas, le mineur peut désigner un adulte pour l'accompagner et recevoir ces informations. Il s'agit de l'adulte approprié. S'il n'en choisit aucun, l'OPJ ou le magistrat peuvent lui en désigner un.

Avant l'interrogatoire

L'officier de police judiciaire (OPJ) doit fournir au mineur, à ses parents ou représentants légaux les informations suivantes :

  • DurĂ©e maximale de la garde Ă  vue
  • Infraction que le mineur est soupçonnĂ© d'avoir commise, sa date et son lieu prĂ©sumĂ©s
  • Droit du mineur de se taire
  • Droit du mineur de prĂ©senter des observations au magistrat chargĂ© de la prolongation
  • Droit du mineur d'ĂȘtre assistĂ© par un interprĂšte
  • Droit du mineur d'ĂȘtre examinĂ© par un mĂ©decin (examen mĂ©dical systĂ©matique pour les mineurs de - de 16 ans)
  • Droit du mineur Ă  ce que ses parents soient informĂ©s, sauf circonstances particuliĂšres
  • Droit du mineur d'ĂȘtre accompagnĂ© par ses parents lors de l'interrogatoire, sauf circonstances particuliĂšres
  • Droit du mineur Ă  la protection de la vie privĂ©e, garanti par l'interdiction de diffuser les enregistrements de ses interrogatoires
  • Droit du mineur d'ĂȘtre dĂ©tenu (emprisonnĂ©) sĂ©parĂ©ment des adultes (le mineur ne peut pas ĂȘtre placĂ© en cellule)
  • Droit du mineur Ă  la prĂ©servation de sa santĂ©, et au respect de sa libertĂ© de religion ou de conviction
  • Droit du mineur d'ĂȘtre assistĂ© par un avocat, choisi par lui, par ses parents, ou commis d'office, dĂšs le dĂ©but de la mesure (si aucun avocat n'est dĂ©signĂ© par le mineur ou ses parents, le magistrat chargĂ© de l'enquĂȘte doit demander lui-mĂȘme un avocat commis d'office)

AprĂšs l'interrogatoire

Le mineur et ses représentants légaux sont informés de son droit à consulter, au plus vite et au plus tard avant la prolongation de la garde à vue, tous les documents du dossier à condition d'obtenir l'accord du procureur de la République. Tel est le cas par exemple, des documents suivants :

  • ProcĂšs verbal constatant son placement en garde Ă  vue
  • Certificat mĂ©dical Ă©tabli par le mĂ©decin
  • ProcĂšs verbaux de ses propres auditions, que le mineur devra signer

Accompagnement par ses parents (titulaires de l'autorité parentale)

Les parents peuvent accompagner le mineur lors de l'interrogatoire si les enquĂȘteurs l'acceptent. Tel est le cas s'ils estiment qu'il est dans l'intĂ©rĂȘt de l'enfant d'ĂȘtre accompagnĂ©, Ă  condition que leur prĂ©sence ne porte pas atteinte au bon dĂ©roulement de l'enquĂȘte.

Les parents peuvent demander un examen médical pour le mineur et l'assistance d'un avocat.

Ils n'ont pas le droit de poser des questions ou de formuler des observations, sauf si les enquĂȘteurs les y invitent.

 Ă€ noter

l'interrogatoire peut commencer en l'absence de ses parents, mais uniquement 2 heures aprÚs qu'ils aient été avertis.

Accompagnement par l'adulte approprié

Lorsqu'un adulte approprié a été désigné, il peut aussi assister le mineur lors de l'interrogatoire. Mais il ne dispose pas de l'ensemble des droits reconnus aux parents. Il peut demander un examen médical, mais il ne peut pas demander l'assistance d'un avocat en particulier.

Il ne peut pas prendre la parole pendant l'interrogatoire.

Tout interrogatoire de mineur fait l'objet d'un enregistrement audiovisuel.

L'original est conservé dans un lieu sécurisé au tribunal chargé de l'affaire. Une copie est versée au dossier.

L'enregistrement est visionné uniquement en cas de contestation du contenu du procÚs verbal d'interrogatoire.

Lorsque l'enregistrement ne peut pas ĂȘtre effectuĂ©, en raison d'une impossibilitĂ© technique, il en est fait mention, dans le procĂšs-verbal d'interrogatoire. Le procĂšs-verbal prĂ©cise la nature de cette impossibilitĂ©. Le procureur de la RĂ©publique ou le juge d'instruction en est immĂ©diatement avisĂ©.

S'il n'y a pas eu d'enregistrement, il ne peut pas y avoir de condamnation prononcée uniquement sur la base de la rédaction des déclarations du mineur.

La garde à vue prend fin dans l'une des situations suivantes :

  • Lorsque le mineur est remis en libertĂ© (la police ou la gendarmerie doit s'assurer qu'il sera en sĂ©curitĂ© une fois hors de leurs locaux). Le mineur peut nĂ©anmoins ĂȘtre convoquĂ© ultĂ©rieurement devant le juge des enfants ou le tribunal pour enfants, si le procureur de la RĂ©publique dĂ©cide de le poursuivre.
  • Lorsque le mineur est dĂ©fĂ©rĂ©, c'est-Ă -dire prĂ©sentĂ© au procureur de la RĂ©publique ou au juge d'instruction qui dĂ©cidera des suites Ă  donner (un procĂšs devant le tribunal des enfants, par exemple)

La garde Ă  vue est mise en place, dans le cadre d'une enquĂȘte, lorsqu'un mineur est soupçonnĂ© d'avoir commis ou tentĂ© de commettre un dĂ©lit ou un crime puni d'une peine de prison.

La garde à vue est une mesure limitant la liberté du mineur.

Elle est dĂ©cidĂ©e par un officier de police judiciaire (OPJ), qui peut ĂȘtre un policier ou un gendarme.

La garde Ă  vue est le maintien obligatoire du mineur dans les locaux de la police ou de la gendarmerie pour ĂȘtre interrogĂ©.

Les parents du mineur ou les adultes qui en sont responsables (par exemple, tuteur, curateur) doivent immĂ©diatement ĂȘtre avertis de cette mesure.

DĂšs le dĂ©but de la garde Ă  vue, le mineur doit ĂȘtre assistĂ© par un avocat.

Le mineur peut ĂȘtre examinĂ© par un mĂ©decin s'il lui, ses parents, les personnes responsables de lui, son avocat en font la demande. il n'y a pas d'obligation d'examen mĂ©dical pour un mineur ĂągĂ© de 16 ans et plus.

Pour placer un mineur en garde Ă  vue, il faut que cette mesure soit l'unique moyen de parvenir Ă  l'un au moins des objectifs suivants :

  • Poursuivre une enquĂȘte impliquant la prĂ©sence du mineur concernĂ©
  • Garantir la prĂ©sentation du mineur devant la justice
  • EmpĂȘcher la destruction d'indices
  • EmpĂȘcher une concertation avec des complices
  • EmpĂȘcher toute pression sur les tĂ©moins ou la victime
  • Faire cesser l'infraction en cours

La garde à vue d'un mineur de plus de 16 ans est ordonnée pour une durée initiale de 24 heures.

Elle peut ĂȘtre prolongĂ©e de 24 heures supplĂ©mentaires maximum, sur autorisation du magistrat chargĂ© de l'enquĂȘte.

La prolongation est possible uniquement en matiĂšre criminelle, ou en matiĂšre correctionnelle lorsque la peine d’emprisonnement encourue est supĂ©rieure ou Ă©gale Ă  1 an et si cette prolongation est l’unique moyen de parvenir Ă  au moins l'un des objectifs suivants :

  • Poursuivre une enquĂȘte impliquant la prĂ©sence du mineur concernĂ©
  • Garantir la prĂ©sentation du mineur devant la justice
  • EmpĂȘcher la destruction d'indices
  • EmpĂȘcher une concertation avec des complices
  • EmpĂȘcher tout pression sur les tĂ©moins ou la victime
  • Faire cesser une infraction en cours

La prolongation se fait sur décision du juge d'instruction s'il est en charge du dossier ou du procureur de la République dans les autres cas.

Le mineur gardĂ© Ă  vue doit, dans tous les cas, rencontrer le magistrat chargĂ© de l'enquĂȘte avant toute prolongation. Cette prĂ©sentation peut ĂȘtre rĂ©alisĂ©e par visio-confĂ©rence.

DĂšs que l'officier de police judiciaire (OPJ) dĂ©cide de placer le mineur en garde Ă  vue, il doit immĂ©diatement informer le magistrat chargĂ© de l'enquĂȘte (c'est-Ă -dire le juge d'instruction ou le procureur de la RĂ©publique).

Un examen mĂ©dical n'est pas obligatoire dĂšs le dĂ©but de la garde Ă  vue pour rencontrer le mineur. Toutefois, celui-ci peut demander Ă  ĂȘtre examinĂ© par un mĂ©decin.

Les reprĂ©sentants lĂ©gaux sont informĂ©s du droit Ă  cet examen, et l’avocat lui-mĂȘme peut le demander pour son client mineur.

L'officier de police judiciaire (OPJ) doit informer immédiatement les parents ou les adultes responsables du mineur (par exemple, tuteur, curateur) de son placement en garde à vue.

 Ă€ noter

pour assurer le bon dĂ©roulement de l'enquĂȘte, le magistrat responsable peut dĂ©cider d'informer les parents 12 heures aprĂšs le dĂ©but de la garde Ă  vue (ou 24 heures aprĂšs si la mesure est prolongĂ©e).

Dans ce cas, le mineur peut désigner un adulte pour l'accompagner et recevoir ces informations. Il s'agit de l'adulte approprié. S'il n'en choisit aucun, l'OPJ ou le magistrat peuvent lui en désigner un.

Avant l'interrogatoire

L'officier de police judiciaire (OPJ) doit fournir au mineur, à ses parents ou représentants légaux les informations suivantes :

  • DurĂ©e maximale de la garde Ă  vue
  • Infraction que le mineur est soupçonnĂ© d'avoir commise, sa date et son lieu prĂ©sumĂ©s
  • Droit du mineur de se taire
  • Droit du mineur de prĂ©senter des observations au magistrat chargĂ© de la prolongation
  • Droit du mineur d'ĂȘtre assistĂ© par un interprĂšte
  • Droit du mineur d'ĂȘtre examinĂ© par un mĂ©decin (examen mĂ©dical systĂ©matique pour les mineurs de - de 16 ans)
  • Droit du mineur Ă  ce que ses parents soient informĂ©s, sauf circonstances particuliĂšres
  • Droit du mineur d'ĂȘtre accompagnĂ© par ses parents lors de l'interrogatoire, sauf circonstances particuliĂšres
  • Droit du mineur Ă  la protection de la vie privĂ©e, garanti par l'interdiction de diffuser les enregistrements de ses interrogatoires
  • Droit du mineur d'ĂȘtre dĂ©tenu (emprisonnĂ©) sĂ©parĂ©ment des adultes (le mineur ne peut pas ĂȘtre placĂ© en cellule)
  • Droit du mineur Ă  la prĂ©servation de sa santĂ©, et au respect de sa libertĂ© de religion ou de conviction
  • Droit du mineur d'ĂȘtre assistĂ© par un avocat, choisi par lui, par ses parents, ou commis d'office, dĂšs le dĂ©but de la mesure (si aucun avocat n'est dĂ©signĂ© par le mineur ou ses parents, le magistrat chargĂ© de l'enquĂȘte doit demander lui-mĂȘme un avocat commis d'office)

AprĂšs l'interrogatoire

Le mineur et ses représentants légaux sont informés de son droit à consulter, au plus vite et au plus tard avant la prolongation de la garde à vue, tous les document du dossier à condition d'obtenir l'accord du procureur de la République. Tel est le cas par exemple des documents suivants

  • ProcĂšs verbal constatant son placement en garde Ă  vue
  • Certificat mĂ©dical Ă©tabli par le mĂ©decin
  • ProcĂšs verbaux de ses propres auditions, que le mineur devra signer

Accompagnement par ses parents (titulaires de l'autorité parentale)

Les parents peuvent accompagner le mineur lors de l'interrogatoire si les enquĂȘteurs l'acceptent. Tel est le cas s'ils estiment qu'il est dans l'intĂ©rĂȘt de l'enfant d'ĂȘtre accompagnĂ©, Ă  condition que leur prĂ©sence ne porte pas atteinte au bon dĂ©roulement de l'enquĂȘte.

Les parents peuvent demander un examen médical pour le mineur et l'assistance d'un avocat.

Ils n'ont pas le droit de poser des questions ou de formuler des observations, sauf si les enquĂȘteurs les y invitent.

 Ă€ noter

l'interrogatoire peut commencer en l'absence de ses parents, mais uniquement 2 heures aprÚs qu'ils aient été avertis.

Accompagnement par l'adulte approprié

Lorsqu'un adulte approprié a été désigné, il peut aussi assister le mineur lors de l'interrogatoire. Mais il ne dispose pas de l'ensemble des droits reconnus aux parents. Il peut demander un examen médical, mais il ne peut pas demander l'assistance d'un avocat en particulier.

Il ne peut pas prendre la parole pendant l'interrogatoire.

Tout interrogatoire de mineur fait l'objet d'un enregistrement audiovisuel.

L'original est conservé dans un lieu sécurisé au tribunal chargé de l'affaire. Une copie est versée au dossier.

L'enregistrement est visionné uniquement en cas de contestation du contenu du procÚs verbal d'interrogatoire.

Lorsque l'enregistrement ne peut pas ĂȘtre effectuĂ©, en raison d'une impossibilitĂ© technique, il en est fait mention, dans le procĂšs-verbal d'interrogatoire. Le procĂšs-verbal prĂ©cise la nature de cette impossibilitĂ©. Le procureur de la RĂ©publique ou le juge d'instruction en est immĂ©diatement avisĂ©.

S'il n'y a pas eu d'enregistrement, il ne peut pas y avoir de condamnation prononcée uniquement sur la base de la rédaction des déclarations du mineur.

La garde à vue prend fin dans l'une des situations suivantes :

  • Lorsque le mineur est remis en libertĂ©. Il peut nĂ©anmoins ĂȘtre convoquĂ© ultĂ©rieurement devant le juge des enfants, si le procureur de la RĂ©publique dĂ©cide de le poursuivre.
  • Lorsque le mineur est directement prĂ©sentĂ© au procureur de la RĂ©publique ou au juge d'instruction qui dĂ©cidera des suites Ă  donner (une audience devant le juge des enfants (un procĂšs devant le tribunal des enfants, par exemple)

Attention : une mesure de retenue ou de garde à vue n'est pas possible pour un enfant ùgé de moins de 10 ans. Seule l'audition libre est possible.


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