DĂ©marches administratives

Question-réponse

Contrôleur général des prisons : comment le saisir ?

Vérifié le 27 janvier 2021 - Direction de l'information légale et administrative (Première ministre), Ministère chargé de la justice

Le Contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL) veille au respect des droits fondamentaux des personnes privées de libertés. Il est indépendant. Il a le pouvoir d'inspecter tous les lieux de privation de liberté par les autorités : prisons, cellules de garde à vue, hôpitaux psychiatriques, centres de rétention, etc. Le Contrôleur peut être saisi par les personnes privées de liberté ou par une personne qui a connaissance d'une atteinte à leurs droits.

Le CGLPL peut être saisi du cas d'une personne enfermée ou placée dans l'un des lieux suivants :

  • Établissement pĂ©nitentiaire (prison)
  • Établissement de santĂ© (hĂ´pital psychiatrique par exemple, pour les personnes privĂ©es de leur libertĂ© d'aller de de venir dans un tel Ă©tablissement)
  • Cellule de garde Ă  vue
  • Centre de rĂ©tention administrative ou de rĂ©tention douanière
  • Zone d'attente de port ou d'aĂ©roport
  • DĂ©pĂ´t d'un palais de justice (cellule oĂą sont placĂ©s les personnes avant leur procès ou leur audition par un magistrat)
  • Centre Ă©ducatif fermĂ©
  • VĂ©hicule servant au transport des personnes privĂ©es de libertĂ© (fourgon de police...)

Le CGLPL peut ĂŞtre saisi par les personnes suivantes :

  • Personne privĂ©e de libertĂ©, mĂŞme mineure ou de nationalitĂ© Ă©trangère
  • Parents ou tout proche d'une personne privĂ©e de libertĂ©
  • Avocat d'une personne privĂ©e de libertĂ©
  • TĂ©moin
  • Membre du personnel intervenant dans l'Ă©tablissement
  • Association ou une personne morale ayant pour objet le respect des droits fondamentaux
  • Gouvernement, les parlementaires ou une autre autoritĂ© administrative indĂ©pendante

Il peut également décider de se saisir de sa propre initiative.

Le CGLPL peut recevoir un signalement pour les motifs suivants :

  • Atteinte aux droits fondamentaux d'une personne privĂ©e de libertĂ© ou qui l'a Ă©tĂ© rĂ©cemment (droit Ă  une vie privĂ©e, Ă  un avocat...)
  • Mauvaises conditions de garde Ă  vue, de rĂ©tention ou d'hospitalisation d'une personne (conditions d'hygiène, alimentation...)
  • Mauvais fonctionnement d'un Ă©tablissement pĂ©nitentiaire ou d'une unitĂ© de santĂ© recevant des personnes hospitalisĂ©es sans leur consentement. Par exemple, si un prisonnier ne peut pas avoir accès Ă  un mĂ©decin.

Par courrier

Le CGLPL peut ĂŞtre saisi par simple courrier postal.

Où s’adresser ?

Par courrier

16/18, quai de la Loire

CS 70048

75921 Paris Cedex 19

Par téléphone

01 53 38 47 80

Par messagerie

Accès au formulaire de contact

Il n'est pas possible de faire un signalement anonyme. Le courrier doit être signé. En revanche, le nom de la personne ayant fait le signalement ne sera pas révélé par le CGLPL.

  Ă€ savoir

si c'est une personne en prison qui écrit, le courrier ne peut pas être contrôlé par l'établissement.

En entretien physique

Une personne enfermée, ses proches ou les personnels de l'établissement peuvent rencontrer le CGLPL à l'occasion d'une de ses visites dans l'établissement concerné. Ces entretiens sont confidentiels.

Les permanences d'accueil sont affichées dans l'établissement et dans les locaux d'accueil des familles.

Le CGLPL adresse un rapport de visite aux ministres concernés par le lieu de privation mis en cause.

S'il l'estime nécessaire, il fait des recommandations pour améliorer la situation.

Il peut décider de rendre publics ces rapports.

En cas d'infraction commise, le CGLPL peut effectuer un signalement au procureur de la République. Il peut aussi saisir les instances disciplinaires des agents publics impliqués dans la violation des droits fondamentaux des personnes détenues.


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